Le
S.I.A.E.S.
est un syndicat d'enseignants
académique indépendant et de proximité,
a votre service,
l'adhésion
la moins onéreuse de tous les syndicats d'enseignants de l'éducation nationale,
coordonnées
du syndicat,
qui
sommes nous
La LETTRE du
S.I.A.E.S. n° 29
-
3 janvier 2006
-
Éditorial , en guise de vœux…
Le S.I.A.E.S. adresse à toutes et tous ses MEILLEURS
VŒUX pour 2006
- en se félicitant d'abord de ses résultats aux élections
professionnelles du 6 décembre 2005 et en remerciant vivement toutes celles et
ceux qui lui ont apporté voix et soutien,
- et en assurant chacun qu'il pourra, en retour, compter sur son aide et son
soutien, plus déterminés que jamais, en ces temps moroses et difficiles pour les
personnels.
En effet l'année qui s'ouvre risque fort d'être amère pour beaucoup qui devront
affronter rigueur, austérité, sinon mépris de nos gouvernants.
Ce sera d'abord, pour notre quotidien, la poursuite de la dégradation de notre
pouvoir d'achat, le déficit budgétaire, la dette publique et les contraintes
européennes faisant loi…
Ce sera ensuite, pour nos conditions de travail, la confirmation de nos
problèmes, face à des élèves de plus en plus difficiles, à des parents de plus
en plus revendicatifs, à une administration de plus en plus pesante…
Ce sera également, pour notre dignité d'enseignants, le constat réitéré du peu
de considération dont nous gratifient les politiques qui nous dirigent…
Rien de nouveau finalement en ce début d'année. Nous avons pris l'habitude des
coups et de courber l'échine.
Pour en témoigner, l'abstention croissante aux élections professionnelles ( p. 4
) , signe d'un repli individualiste ( quand nous devrions être solidaires ) et
d'une défiance accrue envers les syndicats en place. Mais aussi la poussée des
votes protestataires, significatifs d'une révolte qui couve quand il apparaît à
beaucoup, et même des plus modérés, que le corps enseignant, et que
l'enseignement lui-même, sont à la dérive et, sous couvert de réformes
successives ( mais l'enfer n'est-il pas pavé de bonnes intentions ? ) , objets,
pour le premier d'attaques multiples qui le désespèrent , pour le second d'une
destruction effective, si elle n'est implicitement programmée.
Preuves et témoignages ne manquent pas pour accréditer ces propos.
Ainsi, à n'en citer que quelques uns … entre autres.
- La violence instaurée et banalisée dans les établissements scolaires, sous des
formes diverses, diffuse et larvée dans la plupart des cas et trop souvent
camouflée, étouffée, mais éclatant parfois au grand jour dans des agressions
médiatisées révélant alors la profondeur du malaise et la médiocrité des remèdes
apportés…
- Les difficultés croissantes à enseigner, tout simplement à faire son métier,
face à des jeunes et des familles plus portés sur leurs droits que sur leurs
devoirs, et trop souvent "soutenus" par une administration locale ayant fait ,
inconsciemment ou cyniquement, le calcul , jamais avoué , qu'il est moins
"dangereux" pour elle de prendre plutôt le parti des "usagers" que celui des
professeurs, volontiers culpabilisés de surcroît…
- La réduction des postes mis au concours ( près de 30 % en moins ) quand on
sait les départs massifs à la retraite prévus , gage certain d'un accroissement
programmé, mais évidemment non affiché , de la charge de travail pour tous ceux
qui seront encore là, parfois jusqu'au delà de 65 ans …
- Accroissement d'ores et déjà effectif par les biais insidieux d'une journée de
solidarité et du décret sur les remplacements de courte durée. Sur ce dernier
point ( et que nul ne s'y trompe ) c'est notre statut même qui est en cause , et
la mesure est lourde de conséquences tant explicites qu' implicites contre
lesquelles il nous faut résister ( p . 3 ). Dans le domaine de l'explicite,
c'est l'évidence, pour les dirigeants et l'opinion, que les enseignants ne
travaillent pas assez : aussi RIEN lors du passage aux 39 heures, et TOUJOURS
RIEN lors du passage aux 35 heures! Mais qu'ont alors fait les "puissants
"syndicats, SNES , FSU et SGEN en tête ? Et n'en paient-ils pas le prix
aujourd'hui ? Et pire, non seulement nous n'avons connu aucune réduction de
notre temps ou de notre charge de travail, mais "grâce à eux", si l'on ose dire
,en avons nous connu une augmentation , comme chacun le vit au long de l'année
scolaire, avec la multiplication des réunions qu'ils n'ont cessé de réclamer au
nom de la concertation, du dialogue ,du travail d'équipe. Un peu , ça va, mais
trop, c'est trop ! ( suite , p. 2 )
- Et maintenant voici le risque de se voir imposer jusqu'à 5 heures
supplémentaires par semaine, pour pallier in situ des absences de courte durée.
Mesure très explicite qui, conjuguée à d'autres, va certainement encourager les
vocations et rendre le métier plus attractif que jamais ! Et corvéables nous
serons. Mais aussi mesure risquant de "pourrir" les relations dans les
établissements , entre les professeurs eux-mêmes et avec l'administration, quand
il s'agira "d'inciter" au volontariat , et à fortiori d'imposer, et que tout
refus pourra entraîner des sanctions ou des mesures de rétorsion camouflées
contre lesquelles il sera bien difficile d'agir. Gare alors aux emplois du
temps, aux classes attribuées, à la note administrative et, si l'on envisage une
promotion, à l'appréciation portée sur le mérite et l'implication dans la vie de
l'établissement. Et serviles nous deviendrons…
- Et pour l'enseignement, finalité même de notre métier au service de
l'instruction et de l'éducation des jeunes, craignons le pire à venir quant à sa
qualité avec la dernière réforme lorsqu'on connaît les raisons de la démission
forcée de Laurent LAFFORGUE du HCE ( Haut Conseil à l'Éducation ) ( p.6 ). Il
avait dit la vérité. Il fallait donc l'exécuter. Chose faite, qui laisse le
champ libre à la poursuite de la destruction, implicitement programmée, de notre
enseignement, avec l'aide éclairée , entre autres, des "experts en éducation"
qu'il avait eu l'audace de mettre en cause en les comparant à des Khmers rouges
auxquels on aurait demander de donner leur avis sur la défense des droits de
l'homme !
Non, vraiment , cette année 2006 ne nous semble pas ouvrir des horizons joyeux ,
et c'est en nous forçant que nous vous la souhaitons néanmoins " bonne et
heureuse" , ben granado e ben acoumpagnado " , en espérant du moins , au delà de
notre petit horizon, plus de paix dans le monde.
Jacques MILLE
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Informations administratives
HORS CLASSE des AGREGES HORS
CLASSE des CERTIFIES, Professeurs d'EPS, PLP.
Avancement de grade des CE d'EPS et des PEGC
Accès au corps des Agrégés Accès au corps des Certifiés et des Professeurs d'EPS.
Voir l' ENCART paru dans le BO n ° 47 du 22 décembre 2005.
HORS CLASSE .
Règles communes.
- pas de candidature
- examen de tous les promouvables étant dans les conditions requises, à partir
du 7ème échelon,
- passage par I - Prof, à consulter et compléter… et corriger le cas échéant
- on devrait privilégier les promouvables au 11ème échelon, pour qui le
changement de grade est le seul moyen de promotion ( pour les autres on prévoit,
s'ils sont "méritants", un passage plus rapide - choix, grand choix - à
l'échelon supérieur )
- rôle du passage au 11ème échelon au choix ou grand choix ( éventuellement si
au 11ème à l'ancienneté, l'accès au 10ème sur cette base )
- rôle du "mérite" et de "l'implication dans la vie de l'établissement" , avec
appréciation portée, pour avis, par l'Inspection pédagogique régionale et par le
chef d'établissement
- prise en compte * de la notation : note administrative + note pédagogique
* du " parcours de carrière "
* du " parcours professionnel "
à partir d'I-Prof et des avis IPR et chef d'établissement (critères - non
exhaustifs - voir BO)
- activité "passée" en ZEP (5 ans ou plus) reconnue et bonifiée
- activité actuelle en ZEP (3 ans au moins et avis favorable du chef
d'établissement sur la façon de servir) bonifiée
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AGREGES
- cadre et barème nationaux ( pour éviter les disparités observées l'an dernier
lors de l'examen en CAPN ) , dont l'ancienneté dans le 11ème échelon
- lauréats du concours " à privilégier" , mais curieusement la note de service
ne prévoit aucune bonification dans le barème pour la réussite au concours (
comprenne qui pourra ! )
- avis IPR et chef d'établissement sur 4 niveaux : Très favorable ( 20 % max )/
Favorable / Sans opposition / Défavorable / ( les avis Très favorable et
Défavorable devront être motivés )
- ces avis seront "repris" par le Recteur pour attribuer des points barèmés sur
5 niveaux : Exceptionnel ( 10 % max. avec avis motivé ) / Remarquable ( 20 % ,
ou 30 % si aucun "Exceptionnel" ) / Très honorable / Honorable / Insuffisant /
- classement au barème ( pour le détail du barème , et toutes précisions, se
reporter au BO ).
CERTIFIES
Traitement au niveau académique, d'où pas de barème national, mais consignes
générales.
Le barème académique sera établi , en concertation avec les organisations
syndicales , et publié au Bulletin académique.
Comme l'an dernier on peut s'attendre à de rudes discussions à ce sujet, mais on
peut penser que le barème "national" des Agrégés servira de "guide" à la
concertation, avec des modalités spécifiques probables à envisager .
Le S.I.A.E.S. sera présent dans le Groupe de travail chargé d'élaborer ce barème
et vous tiendra au courant , comme l'an dernier, de l'évolution de la situation.
Listes d'aptitude. Accès au corps des Agrégés , Certifiés et Professeurs d'EPS.
CANDIDATURES à
déposer entre le 12 et le 27 janvier par Internet via SIAP ( voir BO ).
Accès AGREGES : pas de barème, mais curriculum vitae et lettre de motivation +
avis IPR et chef d'établissement. Classement préférentiel, par discipline.
Accès CERTIFIES , Professeurs d'EPS : barème détaillé ( voir BO ) + avis.
Classement barèmé, par discipline.
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REMPLACEMENTS de courte durée
Dès la rentrée de janvier pourra être mis en application le décret n° 2005-1035
du 26 août 2005, dans sa disposition prévoyant, en cas d'absence de volontaires,
la désignation par le chef d'établissement d'un ou plusieurs remplaçants pour
pallier une absence de courte durée d'un professeur de l'établissement.
Nous avons exposé de façon détaillée dans le Courrier du SIAES n° 27 (21novembre
2005) notre point de vue sur ce sujet et n'y reviendrons pas, sauf à rappeler:
- notre acceptation nuancée du volontariat, à l'expresse condition qu'il soit
obtenu sans aucune pression ou menace de la part du chef d'établissement,
- notre opposition résolue à toute forme de contrainte ou d'obligation,
- et le fait que le S.I.A.E.S. a déféré le décret en question devant le Conseil
d'Etat, pour instauration d'un travail forcé pour les professeurs.
Donc, hors volontariat, nous conseillons de refuser toute désignation /
réquisition pour assurer un remplacement de ce type.
A cette fin, et si vous êtes concerné(e), nous vous demandons de nous contacter
immédiatement pour vous indiquer la "marche à suivre" et vous fournir un modèle
de lettre à adresser à votre chef d'établissement.
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En tout état de cause, vous pourrez d'ores et déjà procéder comme il suit :
1 ) chacun est en droit d'exiger du chef d'établissement une notification
écrite et signée de la désignation ainsi opérée
2 ) le refus est possible ( prévu par la note de service ). Il doit être
signifié également par écrit au chef d'établissement , sans qu'il soit
nécessaire de le motiver autrement que par des "raisons personnelles" d'ordre
général
3 ) le chef d'établissement doit alors, s'il veut malgré tout imposer sa
décision initiale, demander par écrit à l'intéressé(e) le ou les motifs précis
de son refus, pour pouvoir juger de leur opportunité ou de leur validité, comme
le prévoit la note de service
4 ) il doit enfin informer par écrit l'intéressé(e) de sa décision définitive
avec les motivations y afférentes dûment précisées, faute de quoi il
s'exposerait à une action en excès de pouvoir pour réquisition discrétionnaire
en vue d'une obligation de travail forcé.
Nous concevons tout à fait que cette démarche exige volonté et courage face à
l'administration pour celles et ceux qui veulent s'opposer à cette obligation
conséquente à l'application du décret. Mais c'est le prix à payer pour la mettre
en échec. Et l'alternative est simple : courber l'échine ou résister. Et nous
résisterons d'autant mieux que tous les personnels seront solidaires en la
matière et soutenus dans leur démarche.
Le S.I.A.E.S. pour sa part s'engage clairement en ce sens envers toutes celles
et ceux qui le solliciteront.
PS. Nous vous demandons de diffuser le plus largement possible ce texte auprès
des professeurs de l'établissement, soit par affichage, soit par duplication.
Calendrier prévisionnel du Rectorat
10 janvier |
CPE |
CAPA |
Avancement échelon |
24 janvier |
Mouvement INTER |
GT |
Vérification barèmes EPS , PLP, CPE |
25 /26 janvier |
" " |
GT |
Vérification barèmes Lycée/Collège |
27 janvier |
Tous corps |
GT |
Réadaptation |
13 mars |
EPS |
CAPA |
Accès au corps ( liste d'aptitude ) |
" |
Certifiés |
CAPA |
Accès au corps ( liste d'aptitude ) |
17 mars |
Agrégés |
CAPA |
Accès au corps ( liste d'aptitude ) |
28 mars |
EPS Profs et CE |
CAPA |
Avancement échelon Réadaptation Réemploi |
29 mars |
Agrégés |
CAPA |
Accès Hors Classe |
5 avril |
PLP |
CAPA |
Avancement échelon Réadaptation Réemploi |
7 avril |
Certifiés |
CAPA |
Avancement échelon Réadaptation Réemploi |
DÉBAT : Faut-il supprimer le Bac ?
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avec Patrick FAUCONNIER, journaliste au Nouvel Observateur, fondateur du
magazine "Challenges".
Mercredi 8 février 2006 de 18 à 20 h
Cité des Associations, 93 La Canebière Marseille
Organisé par l'ADEP, l'UDAF 13, le SIAES et le SAGES
COMMUNIQUÉ DE PRESSE 12 décembre 2005
A l'issue des élections professionnelles du
6 décembre 2005 le S.I.A.E.S. (Syndicat Indépendant Académique de
l'Enseignement Secondaire Aix-Marseille) confirme ses progrès (+ 7 % en voix)
et devient la deuxième organisation syndicale représentative de l'académie
pour les professeurs de lycées et
collèges (hors lycées
professionnels) pour les trois corps dans lesquels il avait présenté des listes
(Agrégés + Certifiés + Professeurs d'EPS), soit 78 % des personnels de
l'académie.
Derrière le SNES/SNEP (FSU) qui conforte sa
position majoritaire (59,6 % des voix) on trouve en effet, dans ce cadre:
SIAES | 7,3 % |
SNALC /CSEN | 6,9 % |
SGEN/CFDT | 6,4 % |
SUD | 6,3 % |
SN-FO-LC | 4,8 % |
SE/UNSA | 3,9 % |
SNCL/FAEN | 2,6 % |
CGT | 2,1 % |
En variations par rapport au scrutin de
2002 on note :
En progression : SNES/SNEP (FSU ) ,
SIAES,
SUD , SE/UNSA, CGT
En recul : SNALC/CSEN , SGEN /CFDT , SN-FO-LC ,
SNCL /FAEN
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Dans ces corps :
La FSU gagne 2 sièges.
Le SIAES (2) , le SNALC /CSEN (2), SUD (1) et
le SN-FO-LC (1) conservent leurs sièges.
Le SGEN perd 1 siège (2), ainsi que le SNLC/FAEN
(0).
Malgré leurs progrès le SE/UNSA et la CGT
n'obtiennent aucun siège.
Le SIAES fait ainsi la preuve qu'un syndicat
académique peut obtenir des résultats probants :
- avec de modestes moyens, sans commune mesure
avec ceux des autres organisations syndicales, subventionnées et / ou disposant
d'une puissante logistique,
- et sans aucune publicité médiatique,
contrairement à d'autres plus ou moins cités à la télévision et / ou dans la
presse.
Cela grâce à un travail de terrain et de
proximité de mieux en mieux reconnu par les personnels pour son caractère
strictement syndical.
AFFAIRE LAFFORGUE
Le S.I.A.E.S. apporte son soutien à Laurent LAFFORGUE.
Monsieur Laurent LAFFORGUE, nommé par le Président de la République au HCE (
Haut Conseil de l'Education ), organisme mis en place dans le cadre de la loi
Fillon, chargé de définir le contenu du socle commun de connaissances et de
compétences, ainsi que d'élaborer le cahier des charges de la formation
dispensée dans les IUFM, a été amené à donner sa démission le 21 novembre 2005,
dès avant la première séance de cet organisme et seulement quinze jours après
son installation !
Laurent LAFFORGUE est médaillé Fields 2002 ( l'équivalent du prix Nobel en
Mathématiques ) , membre de l'Académie des Sciences et professeur à l'IHES (
Institut des Hautes Etudes Scientifiques ).
Cette démission "forcée" a été consécutive à la diffusion d'un courrier privé de
L. Lafforgue dans lequel il stigmatisait, de façon certes peu académique et fort
loin de la langue de bois, les "experts en sciences de l'éducation ", la "
Nomenklatura du Ministère de l'Education Nationale " et " les instances
dirigeantes des syndicats majoritaires, au premier rang desquels le SGEN " ,
comme responsables, par idéologie, de ce qu'il considère être, depuis des
années, une politique continue de "destruction de l'école".
Haut page
Nous vous conseillons de prendre connaissance, si ce n'est déjà fait, de ce
dossier via Internet et les sites qui soutiennent Laurent Lafforgue dans sa
démarche de défense d'un enseignement public , laïque, pour tous et de qualité .
ihes.fr/~ lafforgue/dem/courriel.html
michel.delord.free.fr
grip.ujf-grenoble.fr
sauv.net
aplettres.org
ainsi que les sites sur lesquels on peut trouver des communiqués relatifs à
cette affaire, entre autres :
Libre Pensée, SAGES, SNALC, FO … et de nombreux articles de presse.
Une pétition de soutien a été également lancée par Reconstruire l'Ecole et la
Libre Pensée.
Le S.I.A.E.S. se trouvant en accord quasi complet avec les énoncés de Laurent
Lafforgue ne peut que lui apporter son soutien dans le combat qu'il a désormais
engagé pour faire entendre les voix favorables au nécessaire redressement de
l'école et d'une instruction publique de qualité.
A LIRE…
En écho à la démission de Laurent Lafforgue et à ses propos, nous vous
conseillons la lecture d'un ouvrage récemment paru :
La fabrique du crétin
La mort programmée de l'école
par Jean Paul BRIGHELLI
L'auteur est normalien , agrégé de Lettres et a enseigné à tous les niveaux , du
collège ZEP à l'université.
Vous trouverez par ailleurs dans la lettre de L.Lafforgue un ensemble de
références à des ouvrages décrivant et dénonçant la catastrophe éducative que
nous vivons.
Haut page
Citations de l'ouvrage de JP Brighelli.
" Pour mettre à genoux ce qui fut l'un des meilleurs systèmes éducatifs du
monde, il a fallu une singulière conjonction de volontés perverses et de bonnes
intentions imbéciles…
Deux projets en sont la cause …" Le premier prit naissance peu après mai 68 dans
les cerveaux des plus naïfs des libertaires… Ces utopistes dévoyés ont engendré
les néo-pédagogues qui envahissent désormais l'enseignement… Le second, à peu
près à la même époque, émerge avec le néo-libéralisme…Il s'agissait cette fois
de formater l'individu dont l'économie moderne avait, paraît-il, besoin : un
être sans passé, sans histoire, sans bases. Un epsilon polyvalent, comme aurait
dit Huxley…"
" Le néo-libéralisme a rétabli la misère, il était logique que, parallèlement,
il réhabilitât l'ignorance."
" Les mots, dans le monde de Big Brother, comme à notre époque de totalitarisme
mou, doivent être pris à l'envers. Le ministère de la Paix s'occupe de la
guerre, et l'Ignorance , c'est la force. Le "succès" de la "nouvelle pédagogie",
c'est la mort programmée du Savoir; son objectif : la fabrique du Crétin."
Des
propos à méditer…
" Après cette description des mesures risquées, on peut, à l'inverse ,
recommander de nombreuses mesures qui ne créent aucune difficulté politique.
Si l'on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas
diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut
réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux
universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d'élèves ou
d'étudiants.
Les familles réagiront violemment à un refus d'inscription de leurs enfants,
mais non à une baisse graduelle de la qualité de l'enseignement, et l'école peut
alors, progressivement et ponctuellement, obtenir une contribution des familles,
ou supprimer telle activité.
Cela se fait au coup par coup, dans une école, mais non dans l'établissement
voisin, de telle sorte que l'on évite un mécontentement général de la
population."
Christian Morrisson , expert OCDE .1996.
Citation communiquée par J.C.B. avec le commentaire suivant : " La
mondialisation est en marche, avec son corollaire, la disparition progressive
des services publics, dont l'école. L'ascenseur social n'est plus en panne. Il a
été définitivement retiré de la cage d'escalier, d'où les accidents actuels…"
Tribune libre
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La lecture des différentes sources d'information des dernières semaines est
alarmante. Emeutes dans les banlieues. Agression au couteau contre une
enseignante. Elle peut laisser penser que la France a reculé de quelques siècles
en arrière pour se retrouver à une époque où des bandes de barbares armés
terrorisaient les populations innocentes.
Au vu de leur jeune âge, ces rebelles sont englobés dans le terme générique de
"jeunes". C'est dire qu'ils sont toujours ( ou étaient encore il y a peu de
temps ) en milieu scolaire.
Une question implicite risque d'être posée. Que font les enseignants ? Que
n'ont-ils pas réussi à faire ? Ont-ils tiré à temps la sonnette d'alarme ? Ces
troubles, cette agression, étaient-ils prévisibles ou du moins imaginables par
ceux qui côtoient ces adolescents au quotidien ?
• Depuis des dizaines d'années, nous signalons la violence montante, l'irrespect
généralisé, la non - écoute de l'adulte, le refus pour beaucoup de se soumettre
à la moindre contrainte, d'accepter la moindre remontrance ou la plus petite
autorité; à plus forte raison , celle de l'État.
• Depuis très longtemps nous alertons notre hiérarchie, haute ou moins haute,
sur l'acculturation d'une part grandissante de la jeunesse et l'absence de toute
maîtrise de la langue parlée ou écrite. La méconnaissance du sens des mots ;
l'incapacité d'accéder au dialogue, d'argumenter, de tenir un discours logique,
d'analyser une situation, d'en tirer une leçon.
• Nous critiquons de plus en plus majoritairement la voie unique de formation
scolaire. Le fait de placer tout le monde dans le même chemin sans possibilité
d'en échapper et sans s'assurer que chacun possède les capacités ou la
motivation pour suivre un trajet identique.
• Depuis toujours, un nombre croissant des nôtres s'inquiètent de la
dévalorisation des études. Affubler chacun de diplômes, de notes ou de résultats
calqués forcément sur l'obligation de faire réussir coûte que coûte les plus
faibles, donc ne débouchant pas sur grand-chose , est dangereux. Le réveil de
ceux qui se sentent trompés et abusés ne peut être que brutal.
• Depuis quelques temps déjà on commence à douter de l'analyse de certaines
instances syndicales. Par une simplification idéologique outrancière elles
tentent de ramener à une simple question budgétaire ( les moyens ! ) ce qui
relève de facteurs plus complexes qu'on refuse de voir.
• Depuis longtemps, beaucoup d'entre nous stigmatisent le relâchement de la
discipline dans de nombreux domaines où tout se conteste, tout se justifie, plus
rien ou presque n'est sanctionné, plus rien n'a d'importance, plus rien
n'étonne.
• Nous pointons tous du doigt certaines familles. Ces adultes qui ne sont plus
capables de maîtriser leur progéniture, ni à la maison , ni encore moins au
dehors. On appelle cela avec euphémisme " la démission des parents". Il s'agit
en fait d'un véritable abandon éducatif, qui est un délit, jamais sanctionné par
ces nombreuses lois que notre laxisme rend inapplicables. Et ce serait à l'école
de se substituer alors à ces parents défaillants !
• Enfin nous nous interrogeons tous sur les conséquences d'une société
multiculturelle. Certes elle peut être, et l'est, source d'enrichissement. Mais,
revers de la médaille, c'est aussi un bric-à-brac. Toutes les confusions restent
possibles lorsque les notions de "bien " et de "mal " sont remplacés par les
principes de "tabou" et de "permis"; de déshonneur et de vengeance; d'orgueil et
de haine; d'interdit et d'obligatoire.
Tout cela est su, connu, répété à l'envi par nombre d'enseignants qui essaient
de faire honnêtement leur travail, se battent contre des moulins à vent et sont
fatigués de hurler dans le désert.
Bien sûr, tout cela était prévisible pour ceux qui savent voir et écouter.
Hélas, il est des discours tellement inquiétants à entendre qu'on peut y
préférer une surdité de circonstance.
Au moins pouvons-nous en tirer trois leçons :
- Il n'est jamais bon de jouer avec la vérité. Mentir sur l'efficacité de notre
système éducatif, les possibilités d'accueil de notre pays, ou la beauté de
notre modèle d'intégration sociale… ne peut qu'aboutir à des actes de
désespérance. D' autant plus dangereux qu'ils pourraient être récupérés.
- La langue de bois a aussi ses règles grammaticales. A trop vouloir les
ignorer, certains méritent un zéro pointé.
- L'important n'est pas , pour les uns de réclamer leur droit, ou pour d' autres
d'exiger des mesures, mais pour tous de se retrousser les manches et de
s'activer les neurones pour que la raison et le bon sens l'emportent.
Et pour ça , nous sommes aux premières loges, si l'on veut nous entendre.
Michel AUTHEMAN
Réflexions post-électorales… ET APRES ?
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Trois ans après les élections professionnelles de 2002, même si le SIAES a
encore progressé en nombre de voix et se place, pour les professeurs, en
deuxième position derrière le SNES en terme de représentativité dans les lycées
et les collèges de l'académie, j'avoue avoir été un peu déçu par le résultat de
ces élections : certes nous conservons nos sièges de commissaires paritaires,
mais nous n'en gagnons aucun. Ne nous voilons pas la face, le SIAES aurait pu
faire mieux.
Ce n'est pas le nombre de nos adhérents qui est en cause – il croît d'année en
année, et les départs à la retraite sont largement compensés par l'arrivée
massive de jeunes enseignants. Ni l'absence de talents au sein de notre
organisation : les nouveaux adhérents sont bourrées d'idées novatrices, ils
débordent d'envie d'en découdre.
Idée de départ : nous devrons à l'avenir nous appuyer plus largement sur ce
réservoir de jeunes talents pour grandir, gagner encore en représentativité,
remporter quelques sièges supplémentaires aux élections de 2008.
Car il faut préparer l'avenir. Réfléchir à ce qui peut être amélioré, à ce qui
doit être abandonné ou au contraire adopté. C'est le travail de notre Bureau
mais au delà, c'est l'affaire de tous. Nous en reparlerons ensemble lors de
notre prochain Congrès mais je demande à chacun de réfléchir aux quelques pistes
que je vais suggérer, d'en proposer d'autres, de participer plus largement et
plus personnellement à l'amélioration de « l'outil » auquel vous avez donné
votre confiance par votre adhésion.
Idée 1 : notre logo
Si je reste farouchement attaché à cette couleur jaune qui nous
identifie de loin et nous distingue de la masse des syndicats, je pense qu'il
est plus que temps de nous doter d'un vrai logo. Je n'ai rien contre les maçons
– on connaît mon attachement aux métiers manuels – mais franchement le SIAES «
peut mieux faire ». Pour ce nouveau logo, je lance un appel à contribution, non
seulement vers nos collègues profs d'arts plastiques mais vers tous ceux qui se
sentent inspirés par le challenge : le logo doit être décliné en deux versions,
l'une en noir et blanc, l'autre en couleurs. Me faire parvenir le tout, par
courriel : richard.tronc@siaes.com en pièce jointe, ou par courrier traditionnel
: Richard Tronc collège l'Estaque 348, rue Rabelais 13016 Marseille. Lors de
notre prochain Congrès une petite exposition sera organisée pour vous permettre
de choisir notre futur logo et le vainqueur (la « vainqueuse » !) gagnera un
plein sac de sucettes... jaunes !
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Idée 2 : les correspondants d'établissement
Dans le cadre de cette campagne j'ai, avec grand plaisir, participé
aux tournées dans les différents établissements. Première remarque: faute de
temps et de personnes, nous n'avons pu en visiter que 80 % et avons été obligé
d'établir des priorités. Du plus gros établissement au plus petit. Du plus
proche au plus lointain. Ne soyons pas surpris dans ces conditions que nous
ayons obtenus d'excellents résultats à Marseille et dans le 13, mais qu'à
l'inverse nous ne soyons pas trop représentatifs dans les collèges isolés du 04.
Et même dans les Bouches du Rhône, trop nombreux furent les établissements où
les enseignants et chefs d'établissement rencontrés apprirent à cette occasion
que nous existions. Il était un peu tard pour espérer récupérer leurs votes,
mais sachons en tirer les leçons.
Je propose que soit élaborée très vite une vraie stratégie pour faire connaître
efficacement le SIAES, je pense bien sûr plus particulièrement aux zones où
notre présence est à ce jour quasi-inexistante : organisation d'un véritable
réseau de correspondants d'établissement; préparation des séances du Bureau avec
ces « S1 » par mail et/ou forum; information systématique de ces « S1 » de
l'ordre du jour et des décisions prises; organisation dans l'année d'heures
syndicales dans un maximum d'établissements, avec présence-appui de quelques
membres du Bureau; soutien aux collègues isolés qui n'osent se manifester;
affichages systématiques partout où cela peut se faire... Interventions pour
veiller à ce que cela soit fait.
Nous en reparlerons également au Congrès mais, dès maintenant, que toutes celles
et tous ceux qui souhaitent aider à mieux faire connaître le SIAES et pensent
pouvoir s'investir dans cette fonction de délégué d'établissement prennent
contact avec notre Secrétaire Général Jacques Mille (voir les di coordonnées de
notre SG à la rubrique « membres du Bureau - Le SIAES un syndicat de
proximité... ». Par avance, MERCI !
Idée 3 : liste de discussion / diffusion
Je propose la création, rapidement aussi, d'une liste de discussion
où seront inscrits et où pourront s'exprimer tous les adhérents qui auront donné
leur courriel. Bien évidemment, la possibilité de s'inscrire/désinscrire sera
disponible et libre d'accès. Cette liste sera modérée, c'est à dire que chaque
proposition de publication sera soumise à l'approbation d'un ou plusieurs
modérateurs, ceci afin d'éviter les dérapages et les infiltrations (!). Cette
liste servira également de liste de diffusion pour les communications du Bureau
et informations syndicales importantes.
Afin de profiter de cet outil d'échange et de communication, que celles et ceux
qui ne l'ont pas encore fait, communiquent sans tarder leur adresse électronique
à notre trésorier rene.garcin@free.fr ou René Garcin L'Amandière 89 avenue
Gaudon 13015 MARSEILLE
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Idée 4 : évolution de notre journal
Pour notre journal, je souhaite quelque chose de plus aéré avec,
quand cela s'avère nécessaire, des gros titres percutants – exemple « LE SIAES
DÉFÈRE LE DECRET SUR LES REMPLACEMENTS DEVANT LE CONSEIL D'ÉTAT POUR TRAVAIL
ILLÉGAL ». Jusqu'ici notre journal s'est montré exhaustif mais peut-être parfois
indigeste, à une époque où, malheureusement, les gens ne prennent plus le temps
de trop lire mais zappent, surfent, survolent. C'est regrettable mais c'est
ainsi, il nous faut en tenir compte et nous adapter. Sans pour cela, bien sûr,
altérer la qualité de nos articles ou la pertinence de nos informations.
L'équilibre est difficile à trouver, mais la mission est loin d'être impossible
!
Autre souhait pour notre journal : plus de rubriques et surtout, plus de
collaborateurs. Même si vous appréciez les articles de Michel Autheman, Jacques
Mille, Fabienne Canonge ou votre serviteur, il serait enrichissant que plus
d'adhérents s'y expriment.
Alors par pitié, ne jouez pas les timides : jetez-vous à l'eau, osez vous
exprimer! Quel que soit le sujet de votre article, quelle qu'en soit la longueur
ou la qualité littéraire, il sera l'expression d'une opinion. À ce titre, je
peux vous assurer qu'il sera le bienvenu.
Nous en reparlerons, mais n'hésitez pas dès maintenant à proposer articles,
création de rubriques, idées diverses, etc... soit à Jacques Mille soit à
moi-même. Nouveaux talents, ne surtout pas s'abstenir !
Idée 5 : le prochain Congrès
Au prochain Congrès seront organisés dans l'après-midi des ateliers
de réflexion et de travail autour de thèmes prédéfinis, qui vous seront précisés
dans le document d'invitation : journal, logo, site web, liste de discussion,
formation S1... La liste est ouverte. À votre avis, quoi d'autre ?
Qu'aimeriez-vous y trouver ?
Toutes vos questions, suggestions, offres de services concernant ces ateliers
seront les bienvenues. Vous voudrez bien les communiquer à fabienne.canonge@siaes.com
ou Fabienne Canonge (à l'adresse du Clg S. Menu, traverse de la Gaye 13009
Marseille ) chargée de l'organisation de ces différents groupes de réflexion.
Ici encore, MERCI par avance pour votre aide et votre participation.
Je ne saurais conclure sans vous souhaiter, à toutes et à tous, la meilleure
année possible, tant dans votre vie personnelle que dans votre vie
professionnelle. Richard TRONC - Secrétaire Adjoint. Elu CAPA Certifiés.
richard.tronc@siaes.com